Quel que soit le type de placement dans lequel vous investissez, vous devez avant tout vous enquérir de leur volatilité, c’est-à-dire de la variation de leur cours sur leur marché respectif, afin de déterminer s’ils sont en adéquation avec votre profil et vos attentes.
Si vous avez décidé de placer des actifs pierre-papier dans votre patrimoine, par exemple les SCPI et les OPCI, nous vous éclairons sur leurs caractéristiques et leur volatilité, dans cet article. À rappeler que cette dernière est un indicateur de risque à mesurer avant de vous lancer, et compte tenu de votre profil de risque.
Les SCPI reposent sur de l’immobilier à 100% : sont-elles réellement stables ?
Bien que les SCPI fonctionnent avec de l’immobilier, valeur refuge, elles n’en demeurent pas moins des actifs financiers, puisqu’il s’agit avant tout de titres de propriété. Rappelons en effet qu’un opérateur spécialisé se charge de l’intégralité de la gestion immobilière et locative, tandis qu’il émet des titres qui sont les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier).
L’investisseur souscrit alors à des parts de ces dernières pour percevoir les revenus locatifs ou dividendes. Ce sont ces parts qu’il gère, et dont il réalise le suivi. La valeur de la part est fonction de celle du patrimoine de la SCPI après expertise annuelle, de même que de sa capitalisation. Le prix de la SCPI peut en effet subir une surcote ou une décote, en fonction de sa valeur de réalisation suite à l’estimation vénale de l’ensemble de son parc immobilier et à la trésorerie disponible.
Toujours est-il que cette fluctuation est minime, comparée à celle des valeurs mobilières telles que les actions et les obligations en bourse.
À noter que face à l’inflation et à la nouvelle politique monétaire implémentée par la BCE, les prix de l’immobilier sont révisés à la baisse, ce qui affecte certaines SCPI dont le parc se compose d’immeubles à revendre – suivant les recommandations issues du bilan de l’expertise immobilière par exemple. Ces derniers seront alors revendus au cours actuel, pouvant générer de la moins-value, ou encore provoquer une révision à la baisse du prix de la part.
Toujours est-il que ces fluctuations sont rares d’une part, et que ces pertes de valeurs pourront être récupérées sur les mois, voire sur les années à venir, sachant que les SCPI sont conservées sur une longue durée (plus de 10 ans).
Du point de vue rendement, les SCPI sont remarquablement stables, quelle que soit la conjoncture : celui-ci est de plus 4.2% par an. En conclusion, les SCPI sont très peu volatiles, et les suivis peuvent être réalisés de manière espacée, sans risque de perte liée à un krach économique.
Les OPCI : un placement hybride volatil qui mixe pierre et valeurs mobilières
En ce qui concerne les OPCI, rappelons leur fonctionnement pour comprendre leur volatilité. Les Organismes de placement collectif immobilier sont des fonds calqués sur leurs aînées SCPI. C’est aussi de l’immobilier qui constitue leur socle. Cependant, afin de corriger le point faible des SCPI qui est leur liquidité, les OPCI ont introduit des valeurs mobilières dans leur fonds.
La valeur de ces dernières fluctue de manière permanente, à la hausse comme à la baisse. Par conséquent, les OPCI affichent des rendements très variables, pouvant vous exposer à une perte significative en capital en cas de rendement négatif.
Comment se constituer un portefeuille pierre-papier ?
Compte tenu de ce paramètre volatilité, il est toujours de mise de se constituer un portefeuille diversifié, afin d’éviter de s’exposer à des risques d’une même origine et de même nature. Les conseillers en gestion de patrimoine recommandent les SCPI pour investir sereinement dans la pierre-papier, celles-ci étant stables et pérennes. Les OPCI, quant à eux, seront intégrés dans le portefeuille pour lui donner du dynamisme.
