Gérer son assurance-vie et la clause bénéficiaire

Placer son épargne excédentaire dans une assurance-vie nécessite de bien gérer puisqu’il s’agit d’un placement dont le capital pourra être joui par son propre détenteur ou par les bénéficiaires désignés, en cas de décès.

 

Jouir soi-même de son assurance-vie

Vous pouvez jouir vous-même de votre capital à tout moment, c’est d’ailleurs un des principaux avantages de ce placement. Il s’agit, par exemple, d'effectuer un retrait en capital quel qu’en soit l’usage, ou encore de le faire fructifier dans le but de préparer la retraite, c’est-à-dire en vue d’une sortie en rentes viagères.

Quel que soit votre objectif à terme, il est important de savoir choisir la bonne assurance-vie en fonction de plusieurs critères. Ceux-ci sont les suivants : 

  • le rendement : c’est en fonction de ce paramètre que votre capital évolue. Le rendement brut est fonction des supports que vous aurez choisis. À noter que vous pouvez opter pour les fonds en euros, avec un rendement moyen de 2.2% selon les prévisions pour 2024, et les unités de comptes, dont les performances sont plus intéressantes, mais imprévisibles. En effet, ces UC reposent sur des actifs boursiers dont le marché est particulièrement volatil, de même que sur des fonds en private equity, c’est-à-dire sur des actifs non cotés. Afin d’évaluer le rendement de votre assurance-vie, renseignez-vous à l’avance sur les performances de ces derniers – c’est-à-dire ceux que vous comptez inclure dans votre portefeuille. Quant au rendement net, il est fonction de la fiscalité et des frais
  • les frais : l’assurance-vie génère des frais, puisqu’elle est gérée par un tiers, l’assureur. Ceux-ci sont de différentes natures, dont ceux qui sont prélevés chaque année et qui sont les frais de gestion annuelle. Ils peuvent cependant être négociés, en fonction de l’ancienneté de votre contrat, et aussi suivant que vous ayez ou non choisi de prendre en main vous-même l’arbitrage de votre contrat
  • l’assureur : c’est ce dernier qui met en place les différentes stratégies telles que le choix des UC à proposer aux épargnants, de même que la sélection des différents supports en fonction du profil de ce dernier
  • les différents types de rentes, si vous comptez conserver votre assurance-vie jusqu’au départ à la retraite. À noter que celles-ci peuvent vous être versées et/ou à votre conjoint, ou encore aux bénéficiaires de votre choix.

Un comparatif est donc de rigueur. Des outils en ligne peuvent être utilisés afin de dégager les 3 contrats répondant le plus à vos attentes.

 

Bien aménager la clause bénéficiaire en anticipation de son décès

Si vous n’avez pas joui de votre capital de votre vivant, celui-ci sera alors transmis aux bénéficiaires que vous avez mentionnés dans la clause bénéficiaire de votre assurance-vie. Cela a lieu au moment de votre décès, bien que l’assurance-vie ne soit pas comptabilisée comme faisant partie de la succession.

En d’autres termes, les bénéficiaires peuvent être vos héritiers réservataires ou bien un tiers totalement extérieur au cercle familial (voire une association).

Sachez que cette clause bénéficiaire peut être modifiée à tout moment, et qu’il est préférable de toujours informer à l’avance le(s) individu(s) désigné(s). Si vous avez choisi plusieurs bénéficiaires, vous êtes libre de répartir à votre guise le capital fructifié : à parts égales ou non. Vous pouvez aussi opter pour le démembrement de la clause bénéficiaire, c’est-à-dire faire profiter du capital en deux temps aux personnes désignées. Exemple :

  • dans un premier temps, à votre décès, votre conjoint récupère le capital de votre assurance-vie. Il est alors désigné comme étant le quasi-usufruitier
  • seulement à son décès, les enfants entrent en possession du capital restant : ce sont alors les nus-propriétaires.

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